Depuis la nuit des temps à aujourd’hui le mythe de la sorcière a su faire parler de lui.
En bien ou en mal la sorcière a toujours suscité chez l’homme tout ce qui l’effraye chez le sexe opposé
qu’est la femme. Une peur qu’il n’a pas su maîtriser et qui l’a conduit à des atrocités. Mais la
sorcière, pleine
de ressources, a réussi à survivre à travers les âges et est maintenant un symbole emblématique dans le
combat des femmes et de leur émancipation.
Les débuts de la sorcellerie n’est pas facile à identifier et il est impossible de connaître la date
exacte de la naissance de cette pratique.
Cependant certaines connaissances médicales et d’ de quelques
individus
peuvent paraître, aux yeux de certains, comme de la magie.
De la sont nés les premiers "guérisseurs" et ces talents auraient été considérés comme une capacité,
voire même, un pouvoir.
Cette croyance de milliers d’années avant l’arrivée des
s’agirait de la naissance du concept de sorciers et de sorcières.
Une grande majorité de culte antérieur au monothéisme pensaient que les éléments comme le soleil, l’eau
ou encore la terre étaient des entités qui
apporter leurs propre utilité et il semblait naturel de vouloir personnifier ces éléments. Ils avaient
donc un rapport particulier à la nature.
D’après certaines hypothèses, ce sont les femmes qui ont le plus étaient représentées dans ces
personnifications.
Il a donc été aisé de laisser ces rites aux femmes.
Avec le temps, les peuples et la religion évoluent, mais les traditions perdurent.
Dès l’, il
est possible de trouver des traces de sorcellerie et de magie.
La déesse Hecate dans la mythologie grecque est une des divinités qui représente la lune et
elle est surtout considérée comme étant la maîtresse de toutes les sorcelleries et de la magie.
Époque de l’histoire datant de l’invention de l’écriture vers 3300 - 3200
avant J.C jusqu’à la chute de l’Empire Roman d’Occident en 476.
On peut également parler de Circé, une sorcière qui apparaît dans la célèbre épopée
l’ et où elle
va réussir
à faire boire un breuvage à l’équipage d’Ulysse qui va lui permettre de transformer toutes les personnes
ayant bu la boisson en porc.
Même dans l’, on peut trouver des traces de sorciers qui sont présents
dans l’épopée de Moïse.
Ainsi, les commencent à se propager et
l’
ne manque pas de parler des sorcières.
Elles sont alors considérées comme des êtres abjects, des parias.
Plus tard, le et même le affirmeront une
nouvelle fois le bannissement de la sorcellerie.
Le Coran reconnaît l’existence de la magie et de la sorcellerie mais considère cela comme une offense
envers Allah.
Les pratiquants de sorcellerie sont donc des pêcheurs.
C’est en que les
sorciers et les sorcières connaissent une réelle persécution.
La du Pape Jean XXII lance une offensive envers ceux qu’il considère
comme des rebelles et des ennemis de l’Église.
Le Pape annonce que les sorcières traitent avec la mort et pactisent avec l’Enfer. Dès lors que la
sorcellerie et le Diable ont été associés,
il n’a pas fallu longtemps avant que la véritable chasse au sorcières et les accusations commencent.
Le coup de grâce est donné avec l’arrivée du en
.
Célèbre épopée grecque de l’aède (poéte) Homère mettant en scène Ulysse.
La sorcière fait alors figure de danger, de mort et de maladie pour les chrétiens.
Les adeptes de la sorcellerie sont par ailleurs représentés comme pratiquant des actes sexuels avec
les démons afin d’acquérir plus de magie et en l’occurrence, de la magie noire.
Elles se retrouveraient donc lors de où elles rendraient
hommage à Lucifer ou
Satan.
Plus tard, une nouvelle invention; la marque du Diable sera mise en place comme étant une preuve
du pacte effectué avec le Diable. Il s’agit simplement d’une marque sur le corps. Ce détail physique
sera
utilisé lors de différents procès pour sorcellerie pour prouver leur culpabilité.
De plus, on leur attribue le pouvoir de se déplacer en volant grâce à des balais. Évidemment il s’agit
là d’un outil
que l’on retrouve dans tous les foyers et qui est associé aux femmes du à la misogynie de l’époque.
Elles sont aussi capables de se transformer en animaux comme le corbeau, le rat, le chat et même le
lapin.
Soit dit en passant, la patte de lapin qui porte bonheur viendrait de la
croyance qu’il s’agit en fait d’une main de sorcière à qui on aurait coupé la main lorsqu’elle était
transformée en lapin et n’a donc plus ses pouvoirs.
Assemblée nocturne et bruyante de
sorciers et de sorcières. Ce terme vient du mot Chabbat qui est le jour de repos des juifs accordé à
leur prière.
Il faudra attendre le XVIéme siècle pour entendre un nouveau point de vue sur les sorcières.
Des médecins cherchent à démystifier les croyances des sorcières. Elles ne vénèreraient plus les démons,
elles sont justes folles et n’ont plus conscience des réalités et donc on pourrait les soignés.
Malheureusement, ce mythe de la sorcière est trop profondément ancré dans les esprits.
En en Amérique, des
accusations de sorcellerie commencent à se faire entendre
dans un petit village bien connu, Salem.
Vingt-cinq personnes ont été exécutées. Cet événement marquant, montre bien que la croyance envers les
sorcières n’est pas éteinte
et est toujours d’actualité. D’autant plus que ces histoires de sorcellerie ont été amenées sur le
nouveau continent par les colons.
C’est en que
l’Angleterre abolit sa loi contre la sorcellerie. Cela n'empêcha pas
le peuple de pendre des sorcières jusqu’en 1808.
Au XVIIIéme siécle, la change la donne pour les sorcières. Les nobles et les
bourgeois commencent à s’intéresser à
ces pratiques, mais surtout, dans le code civil, les sorciers et les sorcières sont simplement
considérés comme des escrocs.
Jusque là, l'image du sorcier et de la sorcière était assimilée à des gens qui se sont tournés vers le
diable et pratiquant des rites.
La croyance de la sorcière vieille et hideuse serait issue des contes populaires qui pleuvent au début
du XIXéme siècle.
Beaucoup pensent d’ailleurs que cette image de la sorcière est due aux écrits des frères Grimm.
Leurs contes reprenant des codes du moyen-âge comme l’idée que la sorcière mangeait des jeunes enfants
voire les mettait à cuire pour se préparer des !
Cette image de la vieille sorcière renverrait à une époque ou la sorcellerie était passer de mode et
donc, s’il restait des sorcières ou des sorciers
ils devaient forcément être trop vieux pour pratiquer.
Alors que la sorcière prend une nouvelle dimension et devient plus une crainte chez les enfants que chez
les adultes, un auteur du nom de
publie un essai en > 1862*
appelé “La Sorcière”. Il tente par le biais de son écrit, de
poser la sorcière comme une victime de la société.
Et c’est soixante ans plus tard, en , qu’un autre livre sort,
“The Witch-Cult in
Western Europe”, écrit par
et qui va bousculer les croyances sur les sorcières. Elle explique que la sorcellerie est une croyance
millénaire qui a réussi à se conserver au fil des âges
à l’oppression religieuse et bien d’autres révélations à propos des sorcières.
Ce livre aura tellement de succès que vingt ans plus tard, Gerald Gardner , un écrivain
, sortira deux
livres illégalement en Angleterre dont
“Book of Shadows”, traduit le Livre des Ombres qui se veut comme étant le premier livre de rituels de
sorcellerie.
En l’Angleterre
reconnaîtra la religion des sorcières appelée
.
Ainsi de plus en plus de personnes se revendiquent membre de la religion Wicca descendant directement
des croyances des sorcières persécutés pendant
le moyen âge mais également avant l’arrivée des chrétiens.
Aujourd’hui, bien que la sorcière de l’époque soit toujours présente grâce aux contes et aux adaptations
qui en découlent, il faut avouer que l’image
des sorcières a quand même évolué de manière assez positive. Le succès des livres comme Harry Potter,
les séries et les films comme American Horror Story,
Salem ou même dans l’animation avec Kiki la petite Sorcière, montre des facettes de la sorcière bien
loin des clichés qu’on a pu lui attribuer
Médicament de consistance pâteuse que
l’on applique sur la peau.